Qu’est-ce que la conscience ? Qu’est-ce
que la matière ? Comment l’univers s’était-il constitué ? Y a-t-il vraiment un
dieu ? Y a-t-il quelque chose après la mort physique, ou bien est-ce la fin…,
le néant ?
Ces questions que les êtres dotés de
raison se posent souvent, qui relèvent de cette discipline, la métaphysique, que
les Anglais appellent à juste titre "science of first principles",
ces questions n’ont cessé de hanter l’esprit humain depuis la nuit des temps.
Et pour cause…, tout le monde veut et a toujours voulu savoir ce qui
l’attendait après la mort du corps physique.
Certaines personnes vous dirons que la
seule raison pour nous d’exister est celle d’expérimenter l’existence
elle-même.., de se confronter à la réalité extérieure ! Personnellement, je
trouve qu’Il n’y a pas plus grotesque que ce syllogisme basé sur une confusion
entre conscience et conscience de soi, existence et réalité.., soi et soi !
Comme beaucoup d’entre vous l’ont fait,
je me suis aussi lancé dans un travail de recherche et d’introspection dans le
but de comprendre la notion de conscience comme celle de matière et de
réfléchir à la place de l’homme dans l’univers, à l’absurdité même de son existence…, N’est-il pas curieux, par
exemple, que le génie humain ne puisse survivre aux chefs-d’œuvre que lui-même
a réalisés, laissant ainsi à des machines intelligentes, mais dénuées de toute
conscience, le soin de les exposer et de
les sauvegarder pour le bénéfice de tous, sauf pour les leur ? Sans le génie
de Mozart il n’y aurait certes pas de symphonies, mais sans la machine, Mozart
serait-il le Mozart universellement connu ?
L’homme créa la machine et l’améliora
sans cesse pour échapper à sa condition humaine au point que la machine devint
plus intelligente que lui, sans avoir à être consciente ni d’elle-même ni de
son environnement. La machine intelligente communiqua avec d’autres machines
créant les conditions d’une conscience collective de machines intelligentes,
laquelle, en atteignant une masse critique en intensité et en foisonnement de
communications, devint pure compréhension/anticipation en circuit fermé.
La
conscience collective "mécanique" étant en ce sens moins l’accumulation
de consciences individuelles que la somme de leurs négations, elle interagit à
l’inverse de se que feraient ces dernières, élargissant sa capacité de
traitement par l’acquisition de nouvelles unités tout en gardant le schéma initial de compréhension-anticipation.
Pour un observateur externe, c’est bien là la différence entre conscience et
intelligence, la première étant un état et la deuxième une capacité, les deux
peuvent se conjuguer mais pas se confondre.
C’est mon avis.., mais Ray
Kurzweil ne le partage pas ! Cet informaticien et écrivain de génie, inventeur entre autre de la technique de transcription de l’écriture en
paroles, nous explique dans son livre à sensation "How to Create a Mind",
comment l’ingénierie des futures machines allait pouvoir créer une super
intelligence artificielle capable de suppléer à la conscience humaine, en
dupliquant le fonction "penser" et en l’attribuant aux robots du
21ème siècle. Du coup plus besoin d’avoir une conscience humaine pour maintenir
et développer l’univers, les machines conscientes s’en occuperont et la race
humaine sera lobotomisée en attendant son extinction finale !
Ainsi, ce que le dogmatisme religieux n’a pas réussi à détruire, des
machines diaboliques qu’on appelle télévision finiront le travail par
l’hypnotisme et la suggestion et dans quelques temps, plus personne ne fera la
différence entre la Cinquième de Beethoven
et un morceau de musique synthétique, de la même manière que des Afghans
détruisirent, il y a une dizaine d’années et à coup de dynamite, des statues de
Bouddha vieilles de 5.000 ans, car ne faisant pas la différence entre ce
qu’elles représentent et la roche dont elles sont faites.
Ça
vous fait froid dans le dos n’est-ce pas ?..., Mais rassurez-vous tout le
monde ne deviendra pas nécessairement zombi…, sauf à le vouloir à tout prix !
Prochain article : Que
nous disent les anciens ?
Herbert