mercredi 30 janvier 2013

Qu'est-ce que la Conscience ?



Qu’est-ce que la conscience ? Qu’est-ce que la matière ? Comment l’univers s’était-il constitué ? Y a-t-il vraiment un dieu ? Y a-t-il quelque chose après la mort physique, ou bien est-ce la fin…, le néant ?

Ces questions que les êtres dotés de raison se posent souvent, qui relèvent de cette discipline, la métaphysique, que les Anglais appellent à juste titre "science of first principles", ces questions n’ont cessé de hanter l’esprit humain depuis la nuit des temps. Et pour cause…, tout le monde veut et a toujours voulu savoir ce qui l’attendait après la mort du corps physique.


Certaines personnes vous dirons que la seule raison pour nous d’exister est celle d’expérimenter l’existence elle-même.., de se confronter à la réalité extérieure ! Personnellement, je trouve qu’Il n’y a pas plus grotesque que ce syllogisme basé sur une confusion entre conscience et conscience de soi, existence et réalité.., soi et soi !

Comme beaucoup d’entre vous l’ont fait, je me suis aussi lancé dans un travail de recherche et d’introspection dans le but de comprendre la notion de conscience comme celle de matière et de réfléchir à la place de l’homme dans l’univers, à l’absurdité même de son  existence…, N’est-il pas curieux, par exemple, que le génie humain ne puisse survivre aux chefs-d’œuvre que lui-même a réalisés, laissant ainsi à des machines intelligentes, mais dénuées de toute conscience, le soin de les exposer  et de les sauvegarder pour le bénéfice de tous, sauf pour les leur ? Sans le génie de Mozart il n’y aurait certes pas de symphonies, mais sans la machine, Mozart serait-il le Mozart universellement connu ?

L’homme créa la machine et l’améliora sans cesse pour échapper à sa condition humaine au point que la machine devint plus intelligente que lui, sans avoir à être consciente ni d’elle-même ni de son environnement. La machine intelligente communiqua avec d’autres machines créant les conditions d’une conscience collective de machines intelligentes, laquelle, en atteignant une masse critique en intensité et en foisonnement de communications, devint pure compréhension/anticipation en circuit fermé. 
La conscience collective "mécanique" étant en ce sens moins l’accumulation de consciences individuelles que la somme de leurs négations, elle interagit à l’inverse de se que feraient ces dernières, élargissant sa capacité de traitement par l’acquisition de nouvelles unités tout en gardant le  schéma initial de compréhension-anticipation. Pour un observateur externe, c’est bien là la différence entre conscience et intelligence, la première étant un état et la deuxième une capacité, les deux peuvent se conjuguer mais pas se confondre.

C’est mon avis.., mais Ray Kurzweil ne le partage pas ! Cet informaticien et écrivain de génie, inventeur entre autre de la technique de transcription de l’écriture en paroles, nous explique dans son livre à sensation "How to Create a Mind", comment l’ingénierie des futures machines allait pouvoir créer une super intelligence artificielle capable de suppléer à la conscience humaine, en dupliquant le fonction "penser" et en l’attribuant aux robots du 21ème siècle. Du coup plus besoin d’avoir une conscience humaine pour maintenir et développer l’univers, les machines conscientes s’en occuperont et la race humaine sera lobotomisée en attendant son extinction finale !


Ainsi, ce que le dogmatisme religieux n’a pas réussi à détruire, des machines diaboliques qu’on appelle télévision finiront le travail par l’hypnotisme et la suggestion et dans quelques temps, plus personne ne fera la différence entre la Cinquième de Beethoven  et un morceau de musique synthétique, de la même manière que des Afghans détruisirent, il y a une dizaine d’années et à coup de dynamite, des statues de Bouddha vieilles de 5.000 ans, car ne faisant pas la différence entre ce qu’elles représentent et la roche dont elles sont faites. 
Ça vous fait froid dans le dos n’est-ce pas ?..., Mais rassurez-vous tout le monde ne deviendra pas nécessairement zombi…, sauf à le vouloir à tout prix !



Prochain article : Que nous disent les anciens ?

Herbert 

2 commentaires:

  1. Bon en vrac comme ça :

    Admettre que la conscience se constitue en signification sans être consciente de la signification qu'elle constitue revient à dire qu'elle ne se contient pas en elle-même en tant que structure de conscience, ce qui nie qu'elle puisse être le fait, la signification et le signifié.

    d'ailleur, il serait intéressant de discerner l'entendement au sens Kantien du terme et la conscience en tant que signifiant Lacanien pour le sujet qui arrive à subjectiver le signifié de cet autre qu'est finalement lui même au regard de l'image spéculaire qu'il renvoi à son inconscient...

    Le signifiant est ce qui représente un sujet pour un autre signifiant. Le signifiant étant une incomplétude du langage, le sujet est réduit à l'effet du signifiant auquel il s'identifie et en lequel il peut se saisir qu'à se représenter en un autre signifiant. Le sujet se voit donc lui même en la signification qu'il a de son image, image spéculaire signifiée par le signifiant de l'autre. C'est à dire que l'autre est avant tout un signifiant (ou insignifiant, mais ça dépend de quel autre ! mdr !) avant d'être un signifié.
    Donc il s'agit d'articuler cette chaine de signifiants qui forme la conscience de nous même dans ce que l'on appelle le langage. Mais comme l'inconscient est structuré comme un langage et que le langage exprime ce que nous avons de conscient de notre conscience même, il conviendra de savoir d'entre lequel des deux forme le réel, ce qui ne veut pas dire la réalité...

    J'y reviendrai.

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  2. Bonjour Philippe et bienvenu sur ce blog.

    Je n'ai absolument pas admis ou prétendu que
    "la Conscience se constitue en signification sans être consciente de la signification qu'elle constitue "
    Non je n'ai pas dit cela et je ne suis pas arrivé à ce stade de l'analyse...,Votre intervention est pertinente mais prématurée quand au cheminement que j'entends donner à cet exposé sur la conscience.
    Et personnellement, quand je cite un auteur,Immanuel Kant par exemple,je préfère utiliser ses propres termes "Phenomenon" et "Noumenon" en lieu et place des termes translatés ou francisés de "Signifiant" et " Signifié", inventés par des philosophes autoproclamés qui ne font que rendre la théorie philosophique Kantienne illisible pour le commun des mortels. Or une citation philosophique non exprimée en termes clairs et compréhensibles par tout le monde, et une citation qui ne sert à rien sauf à émousser l'égo de son auteur.

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